Encore une belle réussite du Palais de Tokyo qui nous plonge dans l’énergie créative, bouillonnante voir violente de 5 mégalopoles DACCA, LAGOS, MANILLE, MEXICO et TÉHÉRAN.
L’exposition
« L’exposition Prince·sse·s des villes est présentée comme une ville imaginaire, multiple et complexe, décloisonnée, bordélique, foudroyante et créative : un laboratoire imprévisible, toujours en mouvement et en (re)construction. Plasticiens, créateurs, fashion designers, bidouilleurs, tatoueurs, musiciens : une cinquantaine d’artistes investiront le Palais de Tokyo et seront présentés sans aucun regroupement géographique, la plupart du temps avec des nouvelles productions et des interventions in situ. DACCA, LAGOS, MANILLE, MEXICO et TÉHÉRAN : Autant d’archi-villes rhizomatiques choisies subjectivement, guidés par notre curiosité du moment. Les cinq sont l’expression d’un tissu de contradictions, à l’image du trafic routier saturé qui coexiste avec les réseaux numériques censés fonctionner avec fluidité. D’évidence, ces mégapoles sont aussi très différentes les unes des autres. Leur singularité culturelle, politique et sociale se charge de multiples récits qui sont autant de chemins de traverse pour appréhender leur identité dépourvue de toute dimension univoque. Entre gratte-ciels et cahutes, urgence et patience, les mégapoles connaissent une expansion chaotique, mêlant les transferts de capitaux aux connexions technologiques dans les centres financiers, ce qui génère des marges citadines porteuses de nombreuses inégalités. Ce vaste mouvement désordonné transforme les cités en un chantier incessant, propice à la dérive des imaginaires. Les artistes qui émergent sont alors les flâneurs du XXIe siècle, les hackers de nos réponses au milieu urbain trop souvent fonctionnelles et standardisées…. Autant de propositions ambitieuses, parfois vicieuses, qui – selon les paroles des chansons de Michel Berger et du groupe 113 dont nous remixons les titres en écriture inclusive – veulent briller comme une étoile filante, vivre plus vite que les autres, douées d’un étrange pouvoir qui s’est glissé dans leur regard, avoir un pied dans le futur et obéir à leur nature. Puisque rien ne dure vraiment. «
Fabien Danesi et Hugo Vitrani, commisaires de l’exposition
Les artistes
J’ai beaucoup aimé cette exposition. Une cinquantaine d’artistes y ont installé leur univers.
En voici quelques uns… Pour découvrir tous les autres, n’hésitez pas, allez-y.
Les artistes
Avec : Aderemi Adegbite, Mehraneh Atashi, Shishir Bhattacharjee, Biquini Wax EPS, Britto Arts Trust*, Luciano Calderon, Chelsea Culprit, Ndidi Dike, Doktor Karayom, Ema Edosio, Kadara Enyeasi, Falz, Dex Fernandez, Dina Gadia, Betzabé García, David Griggs, Ha.Mü, Timmy Harn, La Havi, Amir Kamand, Hoda Kashiha, Lulu**, Tala Madani, Farrokh Mahdavi, Pow Martinez, Arash Nassiri, Leeroy New, Emeka Ogboh, Wura-Natasha Ogunji, Adeola Olagunju, Ashfika Rahman, Mahbubur Rahman, Fernando Palma Rodríguez, John Jayvee del Rosario et Maine Magno (Urban Decay Planning), Bárbara Sánchez-Kane, Reetu Sattar, Mamali Shafahi, Reza Shafahi, Justin Shoulder, Mohammad Shoaib, Manuel Solano, Newsha Tavakolian, Stephen Tayo, Tercerunquinto, Traición***, WAFFLESNCREAM, Maria Jeona Zoleta, Zombra…
Le dépliant avec présentation expo et artistes https://www.palaisdetokyo.com/sites/default/files/depliantexpo-juin2019-fr.pdf
C’est jusqu’au 8 septembre