Kiefer chez Ropac à Pantin, Ceija Stojka à Maison-Rouge

2 grandes expositions en ce moment!

Anselm Kiefer – « Fur Andrea Emo »

Le grand Anselm Kiefer expose ses oeuvres récentes dont certaines réalisées pour l’exposition à la galerie Thaddaeus Ropac de Pantin. Pour ceux qui ne connaissent pas ce lieu, c’est une belle occasion!

On reste fasciné par le monumental de Kiefer, par ses installations, son détournement d’objets ou matériaux.

Ici, c’est le plomb provenant du toit de la cathédrale de Cologne qui est utilisé. Il semblerait qu’il est racheté le stock.

Kiefer est l’homme des grands ateliers, aujourd’hui il occupe près de Marne La Vallée les anciens entrepôts de la Samaritaine 35000 m2 que je rêve de découvrir … un jour!

J’ai trouvé un article très bien fait et intéressant sur l’artiste, sa vie, son oeuvre qui permet de comprendre sa démarche.

En voici quelques extraits ainsi que le lien.

« Fils d’un officier de la Wehrmacht, Anselm Kiefer naît …en mars 1945, sous le feu des bombardements alliés qui dévastent et anéantissent le pays, quelques semaines avant la capitulation de l’Allemagne nazie. Après avoir étudié le droit, la littérature et la linguistique, il se tourne vers l’art en 1966, … le soutien de Joseph Beuys.

…la volonté politique est d’oublier le passé. Mais pour beaucoup d’intellectuels et d’artistes, la question reste brûlante : la somptueuse culture allemande -de la philosophie des Lumières de Kant à la poésie romantique de Novalis, de la musique de Bach…

Vers 1969 déjà, dans Ohne Title (Heroische Sinnbilder)/Sans Titres (Symboles Héroïques), il se représente faisant le salut nazi, au milieu d’un paysage dépouillé et morne proche de l’atmosphère des peintures romantiques de Caspar Friedrich, avant de développer la série dans différents contextes à mi-chemin entre ridicule et tragique ; il renouvelle le geste dans une série de photographies montrant différents sites européens touchés par la guerre (Occupations).

« Pour se connaître soi, il faut connaître son peuple, son histoire… J’ai donc plongé dans l’Histoire, réveillé la mémoire, non pour changer la politique mais pour me changer moi, et puisé dans les mythes pour exprimer mon émotion. »

….

Voici le lien

Anselm-KIEFER—Fur-Andrea-Emo
Anselm-KIEFER—Fur-Andrea-Emo
Anselm-KIEFER—Fur-Andrea-Emo
Anselm-KIEFER—Fur-Andrea-Emo
Anselm-KIEFER—Fur-Andrea-Emo
Anselm-KIEFER—Fur-Andrea-Emo
Anselm-KIEFER—Fur-Andrea-Emo
Anselm-KIEFER—Fur-Andrea-Emo
Anselm-KIEFER—Fur-Andrea-Emo materiaux

A Pantin, jusqu’au 31 mai

Ceija Stojka

La Maison Rouge présente Ceija Stojka, « une artiste rom dans le siècle » – jusqu’au 20 mai

 

Première femme rom rescapée des camps de la mort, artiste rom, peintre et poète, autodidacte,

Née en 32, déportée à l’âge de 9 ans, elle est  passée par 4 camps de la mort. Dans les années 80, elle apprend à lire et à décrire pour répondre aux besoins de dire et de dévoiler ce qu’autour d’elle on tait; la guerre et le génocide des tziganes. Elle se met à peindre à l’âge de 55 ans.

Elle peint l’horreur en couleur, poétise la mort et positive la nature et la vie.

Une belle âme qui parle pour la mémoire et la reconnaissance de son peuple.

Une exposition qui vous chamboule !

« J’aime la pluie, le vent et l’éclair, quand les nuages masquent le ciel, et que le vent danse avec le feuillage de l’arbre,
La pluie donne aux fleurs la vie est remplie les timbales dans notre campagne.
Mais les nuages passent
et, du haut du ciel, le soleil se prend pas rire,
la paix revient alors dans les forêts et les étangs.
Les fleurs s’étirent au point du jour, puis de nouveau le ciel s’exhausse, pareil à des fils d’argent, il caresse les arbres et les forêts, il danse monte et descend dans le soleil, devant le soulève et l’anéantit.
Bientôt reviennent la pluie, le tonnerre et l’éclair, et il faut qu’il en soit ainsi de toute éternité. »

Extrait de à Auschwitz et mon manteau et autres chants tziganes de Ceija Stojka

 

« Moi

Ceija

je dis

qu’ Auschwitz vit

et respire

aujourd’hui encore en moi

je sens aujourd’hui encore

la souffrance

Chaque brin d’herbe chaque fleur là-bas

est l’âme d’un mort »

Ceija Stojka
Ceija Stojka interview extrait
Ceija Stojka
Ceija Stojka
Ceija Stojka
Ceija Stojka
Ceija Stojka
Ceija Stojka

Les Photos d ‘Ann Cantat Corsini et Valérie Belin, Institut Culturel Bernard Magrez – Bordeaux

A l‘Institut culturel Bernard Magrez  de Bordeaux,  j’ai découvert 2 artistes photographes Ann Cantat Corsini et Valérie Belin.

J’ai beaucoup aimé la sensibilité d’ Ann Cantat Corsini récemment primée par l’Institut Magrez

Elle nous fait voyager dans la nature et la pénétrer.

Ces oeuvres grandes et petites apportent le calme et donnent envie de rester un petit moment en contemplation.

C’est un très beau  travail d’ambiance, lumière. Ce sont des photos pour la plupart saisies sur le vif . Le flou de ses paysages accentue l’aspect sauvage, spontané de la nature et de ses scènes.

Pour en savoir plus sur cette artiste aujourd’hui décédée – voir article

Ann-Cantat-Corsini
Ann-Cantat-Corsini
Ann-Cantat-Corsini
Ann-Cantat-Corsini
Ann-Cantat-Corsini
Ann-Cantat-Corsini
Ann-Cantat-Corsini
Ann-Cantat-Corsini

 

Valerie Belin, photographe reconnue, travaille sur l’accumulation d’objets, d’images.

Elle interroge sur la surconsommation, notre société. Elle pose des questions existentielles et identitaires toujours traitées avec une recherche esthétique et une mise en scène créée pour ses sujets.

L’exposition présente différentes facettes de ses périodes et thématiques.

Valerie-Belin

Valerie-Belin

Valerie-Belin

 

L’homme d’affaire, Bernard Magrez, négociant bordelais et spécialiste du vin, surnommé l’homme aux 40 chateaux a créé une fondation et  l »Institut Culturel Bernard Magrez. C’est un lieu d’exposition à Bordeaux qui prend place dans le Château Labottière. Les expositions se succèdent et une résidence d’artistes est également en place pour aider les jeunes artistes à évoluer dans le monde de l’art. Amateur d’art, Bernard Magrez possède une collection d’œuvres qui est exposée selon les périodes au Château Labottière.

Dans l’entrée, la sculpture en papier , « Cadre Caldera » de Fritz Junior Jacquet vous accueille!

Junior-Fritz-Jacquet

Château Labottière, 16 rue de Tivoli, Bordeaux

ReVue numéro 2 – spécial sculpture et poésie

Les souvenirs s’ancrent quand on se les rappelle.

Livre , ReVue, magazine internet, tout est bon pour partager ce que l’on aime…

 

Exposer , c’est à chaque fois comme un challenge, une aventure …

L’exposition des « Petits mondes » à la société des Poètes Français m’a donné l’élan d’écrire des cartels autour de mes œuvres et également de réaliser un livre d’artiste avec dessins, photos et textes autour des sculptures – Bulles de vie.

Je n’ai réalisé qu’un seul livre d’artiste et le conserve précieusement.

Ce magazine internet qui sera bientôt également en format papier est ici pour vous.

Si vous en avez envie, vous pourrez le feuilleter et découvrir ou revoir l’univers créé à cette occasion.

ReVue n°2 – le magazine

Je  remercie ceux qui m’ont soutenu par leur présence et par le cœur.

Bonne lecture,

Re-Vue Spécial Petits Mondes en poésie

 

Des amis artistes, poètes, amateurs de mots m’ont offert quelques textes qui vous sont présentés. Il s’agit de

Sylvie Beyssen , Evelyne SmolarskiHenry Paul Pandaure et Iso Bastier.

 

Si vous aimez ce livre, magazine internet, merci de le diffuser à vos amis,

Voici le lien https://madmagz.com/fr/magazine/1312934

 

Pour découvrir l’exposition passée – voici l’article dédié vous pourrez également y découvrir les oeuvres de Fady Ferhi , peintre intuitiste qui m’accompagnée dans cette belle aventure.

 

Exposition Miniartextil à Montrouge

Exposition MINIARTEXTIL à Montrouge  » Borderline »

Ce sont les collectionneurs italiens Nazzarena Bortolaso et Mimmo Totaro avec leur association Arte&Arte qui ont lancé cette exposition Miniartextile à Côme. en 1991 et elle se déroule en Italie et en France, à Côme et à Montrouge.

Pour sa 14e édition, MINIARTEXTIL, Exposition Internationale d’Art textile explore les sens du mot borderline sous  divers aspects géographiques, politiques, poétiques,  esthétiques….

13 installations textiles de grand format sont présentées.

J’ai beaucoup aimé;

La grande installation d’ Emmanuelle Moureaux  » Forest of numbers  – déambulatoire, elle nous permet de rentrer dans cette forêt de chiffres, papier, couleurs et d’y déambuler.

Emmanuelle-Moureaux-

La très belle pièce de El Anatsui, sculpteur  internationalement reconnu qui émerveille toujours avec ses capsules de bouteille recyclées

El-Anatsui
El-Anatsui
El-Anatsui

L’oeuvre d’Alexanda Kehayoglou qui présente une forêt dans lequel on pourrait s’y perdre, s’y installer et qui n’est autre qu’un tapis de laine. Superbe travail!!!

Alexandra-Kehayoglou-
Alexandra-Kehayoglou-

Le Colletivo Alraune Teatro – Pan-gé-a

Colletivo-Alraune-Teatro—Pan-gé-a

 

A centre de l’espace, comme toujours, les mini- artextiles, 54 oeuvres mini-textiles ont été sélectionnées, des oeuvres parfois fragiles, souvent très sensibles qui parlent …

Voici mes coups de cœurs!

Ana-lucia-Figueiredo
Asuncion-Espada
Chikako-Imalzumi
Gertraud-Enzinger
Irene-Guglielmi
Judith-Simon
Maciej-Mesznik
Magdalena-Kleszynska
wang_leyun_
munoz_torregrosa_maria_

 

Aline-Bordereau

C’est jusqu’au 25 février 2018

Le Beffroi

2 Place Emile Cresp 92120 Montrouge
« Mairie de Montrouge » – Métro Ligne 4.

Pour revoir d’autres éditions

Miniartextile 2015

Miniartextile 2014

 

 

 

Sheila Hicks – Retrospective- l’Art Textile au Centre Pompidou

Le Centre Pompidou présente une rétrospective méritée de Sheila Hicks avec son exposition Lignes de Vie,  l’occasion de découvrir ses œuvres monumentales et minimales qui font vibrer la couleur.

Sheila Hicks est une artiste américaine vivant à Paris, depuis 1964,  Elle a suivi un cursus artistique  et a été l’élève de deux personnages clefs à l’université de Yale; le peintre abstrait Josef Albers (1888-1976) ancien membre du Bauhaus puis du Black Mountain College, et George Kubler, un historien de l’art spécialiste de l’art et des textiles précolombiens. 

Après ses études artistiques aux Etats-Unis, elle a très vite choisi de travailler le textile et les œuvres monumentales.

Pionnière des installations textiles, elle poursuit ses recherches et réinvente sans cesse l’art textile dans l’espace.

C’est une artiste internationalement reconnue. Elle est exposée à New York, aux Etats-Unis, dans le cadre du programme public de la High Line, à Puebla, au Mexique, au musée Amparo.

Dans son travail, elle ne fait pas de distinction entre artisanat et art. Et, depuis 1955, elle travaille à partir de fils de couleur tissés, tressés, brodés, pendus, à plat ou en boule. Elle fait vibrer la couleur. Elle utilise le fil coloré et fait naître  le volume.

Elle cherche a « exalter la matière, déployer la couleur dans l’espace, laisser une oeuvre vivre sous des formes différentes ».

Aujourd’hui âgée de 83 ans, elle investit nombre de lieux de ses installations tout comme elle l’a fait à Pompidou.

J’ai beaucoup aimé cette exposition riche en matières, couleurs. On y ressent de la chaleur avec ses formes rondes, c’est joyeux presque ludique on aimerait s’installer, plonger dans ses ballots de couleurs.

Une centaine d’études , des recherches qu’elle appelle  » les minimes » sont présentées, tableaux textiles, chacun vous emporte quelque part….

« Elle en fait depuis 1956. Des petits tissages, avec des couleurs mélangées, parfois fendus comme des tableaux lacérés de Fontana ou entremêlés de coquillages, petits cailloux et bâtonnets. Ces Minimes forment une suite de variations sur les couleurs et les motifs, c’est sa « grammaire » personnelle où elle gribouillerait joliment des idées pour ses grandes installations. »

A vous de découvrir!

Sheila Hicks. Lignes de vie.

A Paris, Centre Pompidou,

jusqu’au 30 avril.

www.centrepompidou.fr

En savoir plus

La libre.be

Site Sheila Hicks

France Culture

SHEILA-HICKS
SHEILA-HICKS
SHEILA-HICKS
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SHEILA-HICKS-les minimes
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Petits mondes – Bulles de vie en poésie et exposition Fady Ferhi Chrismali

Petits mondes – Bulles de vie en poésie

Les petits mondes,  bulles de vie, sculptures singulières vous livrent leur secret à l’occasion de  l’exposition Fady Ferhi / Chrismali à la Société des Poètes Français, 16 rue Monsieur Le Prince 75006 Paris.

Ce lieu, temple de la poésie m’a insufflé l’élan de réaliser un texte poétique pour chacune des œuvres ainsi qu’un livre d’artiste présentant dessins, textes et photos des œuvres.

Chaque « bulle de vie » a une histoire . Vous pourrez y inventer la votre, je vous livre la mienne.

Je vous  présente également ici les textes que m’ont offerts mes amis artistes, amateurs de poésie et des « petits mondes ».

Poème d’Iso Bastier

Mille Mondes

Passée ma coquille de verre
Je ressens cette Terre ronde.
On me reçoit, on m’insère
Dans plein de petits mondes…

Mon corps de papier froissé
Vibre des couleurs de la vie.
Il danse pour ne pas angoisser
Avec celui qui croise son envie.

Mon esprit cherche l’équilibre
Mon âme est une bohémienne
Ma pensée lutte pour être libre
Ma main se tend vers la tienne

Mon cœur est tout un poème
Ma foi est une vaste aventure
Au loin mon habit se promène
Dévoilant ma véritable nature

Passés l’écorce et le fil de fer,
Les soleils blancs, les lunes blondes,
De rencontres en transferts
Je visite mille petits mondes.

Mille corps, mille âmes, mille esprits…
Une part de moi en plus petit.
Mille cœurs, mille corps, mille mains…
Mille mondes possibles pour demain.

Iso Bastier -2018

Les petits mondes photo Iso Bastier

 

Poème de Henry Paul Pandaure 

Henri Paul Pandaure fait parler les petits mondes!

Voyage en Chrismali

Plonge dans notre monde de bric et de broc.
Notre petit monde de fils reflète mille vies.
Il est un délice de fragments de pensées couchées, de petits riens, de bonheur, d’amertume.
Notre léger univers, clé de voyages intérieurs, réveille le nord.

Henry Paul PANDAURE

Les poèmes cartels des sculptures, bulles de vie

La grande volière

Le temps suspendu,
dans la grande volière perdurent les pirouettes,
arabesques des envolées fantastiques cristallisées.
Sous cloche,
la beauté mélodieuse des sifflements demeure,
ravive les sentiments.

Henry Paul PANDAURE

La-grande-volière- poème Henri Paul Pandaure, sculpture Chrismali – Photo Alain Dermejean

La porte du temps

Tic tac, le temps passe, inexorable,

Sur son passage, la vie chancelle,
l’humain se presse
la nature s’adapte,

Tic Tac le temps passe, inexorable,

L’argent ne se mange pas,
ne se respire pas.
Pourtant, il n’est de quête plus forte
que de le faire pousser!

Tic tac, le temps passe, inexorable.

Chrismali

la-porte-du-temps- Chrismali

Comme un escargot

Il est des temps anciens,
Il est des temps nouveaux.
Le climat, les guerres, nous portent,
nous emportent vers l’ailleurs.
Comme un escargot, ma maison sur le dos, je pars,
Vers un lieu où je pourrais planter mon arbre.

Chrismali

Comme un escargot Chrismali

La cité convoitée

Insurmontable demeure
De l’abîme les corps surgissent
la cité s’effrite, ouvre tes limites.

Evelyne Smolarski

la-cité-convoitée-Haiku Smolarski-Sculpture Chrismali

Les déshérités

Partis sans nom, sans retours
Terres endeuillées, parcours brisés
Ils errent sourds par les tiers lieux, délabrés.

Evelyne Smolarski

Cage dorée

Sur mon tas d’argent, dans ma cage dorée,
j’appelle.
La solitude, le manque de sens sont devenus mon lot quotidien.
Il n’est de plus grande richesse que celle du coeur,
Si elle ne peut sortir, s’épandre et toucher les autres, tout est vain.

Chrismali

Cage dorée Chrismali

Les bienheureux

À l’abri des regards,
Dans le secret des coeurs,
Poussent les émotions.
Choisi bien leur engrais
Et elles deviendront
Plutôt que des poignards,
Les tous petits bonheurs
De chaque instant passé.
Sylvie Beyssen
les-bienheureux-sculpture-Chrismali—texte-Sylvie-Beyssen

L’oiseau de pierre

Condor des cimes arides
Traces invisibles, regards voilés
Grave tes rhizomes dans le ciel alourdi

Evelyne Smolarski

L’oiseau de pierre – sculpture chrismali – texte Evelyne Smolarski

L’homme qui marche sur le temps

Pressé, toujours pressé,
il marche sur le temps.
Il court sur sa vie, bousculant,
détruisant ce qu’il a eu tant de mal à faire..
Sans repères de vie, il presse le pas
vers un futur qu’il n’imagine pas.

Chrismali

L’homme-pressé – sculpture et texte Chrismali

Le manège de la vie

La vie, comme un manège.

Ça vous emporte, vous chamboule.

Très haut, très bas,

la tête à l’envers, les pieds sur terre.

Faut s’accrocher, ne pas tomber.

Chrismali

Le manège de la vie – Sculpture et texte Chrismali

Princesse pacotille

Vêtue de sa robe papier,
Elle aime la vie, les couleurs
L’odeur des dunes

Chrismali

Princesse pacotille – sculpture et texte Chrismali

Les 2 ilôts

Chacuns sur son île
Semblables éloignés
Sans pont pour se retrouver

Chrismali

Les 2 îlots – sculpture et texte Chrismali

L’attente

Seule dans sa bulle
Elle attend
Tic Tac le temps passe
Trop tard

Chrismali

L’attente – sculpture et texte Chrismali

En scène

Ils dansent leur vie
En rythme et mouvement
Au gré des jours qui passent

Chrismali

En scène – sculpture et texte Chrismali

Un rien lui suffit

Un abri de fortune
Oiseaux oiselles à ses cotés
La vie en nature

Chrismali

Un rien lui suffit – sculpture et texte Chrismali – Photo Anne Marie Boudet

Face au vent

Elle résiste de tout son être
Tient le cap
Attend l’accalmie

Chrismali

Face au vent-Sculpture et texte Chrismali

Vogue la vie

Va, vis, deviens

Va ton chemin,
évite les écueils,
saute les montagnes.

Vis à plein poumons,
embrasse la vie..

Deviens ambassadeur de l’univers,
cueilleur de rosée,
citoyen du monde.

Vogue ta vie, vers l’infini des possibles

Chrismali

Vogue la vie – sculpture et texte Chrismali

 

Le marchand

Pour le plaisir des badauds
Il présente ses trésors
Conquêtes passées

Chrismali

Le marchand – Sculpture et texte Chrismali – photo Iso Bastier

L’élégant

Fier tête haute
Désinvolte il porte
Ses parures

Chrismali

L’élégant–sculpture et texte Chrismali

Lourd fardeau

Sur ses épaules trop de poids,
Il ploie sous son ballot de plumes.
Courbé, il avance
Incertain de sa route

Chrismali

Lourd fardeau – sculpture et texte Chrismali

Homme du désert

L’homme bleu,
Perle des sables dévalant les toboggans ocres,
il poursuit sa marche démesurée humblement.
Initié à la voute étoilée,
il rallie les cardinaux sans superflus.

Henry Paul PANDAURE

Homme du désert – Sculpture Chrismali – texte Henri Paul Pandaure

Le jeune homme bleu

Il a la fougue de la jeunesse,
l’enthousiasme de l’innocence.
Il va sautillant,
là ou le porte son coeur.

Chrismali

Le jeune homme bleu – sculpture et texte Chrismali

A deux

Côte à côte,
Face à face,
Dos a dos,
Ensemble, c’est mieux

Chrismali

A deux – Sculpture et texte Chrismali

Je remercie Evelyne Smolarski, Iso Bastier, Sylvie Beyssen et Henry Paul Pandaure qui m’ont accompagnée dans cette aventure d’écriture.

Exposition à la Société des Poètes Français

Fady Ferhi, peintre intuitiste a peuplé l’espace de ces peintures abstraites, chaudes, colorées, vibrantes d’énergie, elles vous emportent vers d’autres univers du plus petit au plus grand.

Les petits mondes – bulles de vie accompagnés de leur histoire apportent calme, poésie et retour sur terre.

C’est un heureux accord et de belles harmonies que nous proposons dans cette exposition.

Je vous laisse découvrir par un diaporama et quelques photos l’exposition avec les peintures de Fady Ferhi aux côtés des « petits mondes – bulles de vie »!

Merci également à Michel Benard, galeriste de l’espace culturel de l’association des Poètes Français, Lauréat de l’Académie française, chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres, Poète, peintre abstrait, essayiste,  rédacteur de nombreuses revues… pour ses présentations oniriques et sensibles de nos travaux, également pour son enthousiasme et ses nombreux partages.

Diaporama

Ferhi-Chrismali—de-belles-harmonies.
Ferhi-Chrismali-harmonie-bleue
Harmonie-rouge-Ferhi-Chrismali

Présentation-Michel-Benard—vernissage-Ferhi-Chrismali

Je vous livre ci-après la présentation de Chrismali faite par Michel Benard lors du vernissage de l’exposition

Chrismali – sculpteur de rêves

Chrismali est une artiste presque inclassable, que nous pourrions dire « singulière » que nous présenterons ici comme sculpteur et orfèvre du rêve.
En découvrant les diverses pièces de son exposition, il me sembla me trouver dans un cabinet de curiosités.

Pour son exposition chez les Poètes, Chrismali a réalisé un livre d’artiste. Je vous invite à le feuilleter, il restitue l’esprit créateur de notre amie.
Ce petit livre d’artiste se veut très précieux, se situe entre la volonté graphique et le soutien du verbe.

Chez Chrismali tout est champ des possibles où le beau est partout.
Prenez le temps de découvrir une à une ses œuvres qui nous font songer à de délicieux petits jardins zen où tout est méditation et contemplation.
Ses œuvres portent l’écho d’une haute sérénité, sorte d’état pacifié.

Chez Chrismali le miracle des mains insuffle une seconde vie, offre du désir et délie l’espoir.
Le savoir-faire est suspendu, il donne la note de pureté espérée et toute sa résonance à la beauté précieuse.

C’est le souffle léger de Chrismali qui passe et nous transporte, ici je vous invite à prendre la main de l’homme qui marche sur le temps et de vous envoler avec ses oiseaux de pierre.
Et n’oublions pas que les mains du sculpteur symbolisent l’homme dans son intégralité, elles contiennent en mémoire l’histoire du passé et érigent les perspectives d’un futur possible.
Les mains du sculpteur sont des miracles de la création.

Michel Bénard.

Lauréat de l’Académie française.
Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres.
Poeta Honoris Causa.

C’est jusqu’au 16 février 2018 14h-20h sauf dimanche et lundi. Au plaisir de vous y rencontrer….

 

Poésies- textes choisis – Florilège 1

Poésies- textes choisis – Florilège 1

Un article sans images! des mots seulement…..de la poésie

J’ai envie ici de vous faire partager mes coups de cœurs poétiques, les envolés de mots qui vous portent,  résonnent, vous font du bien.

Parfois les mots s’emballent, cela devient drôle ou grave!

J’ai réuni ici quelques textes de poètes illustres , méconnus ou amateurs de poésie.

Difficile de choisir, l’éclectisme est mon crédo – la grande mixité une richesse qui multiplie les possibles.

Cet article est le résultat de ma première sélection de textes- il en manque tant que d’autres articles suivront.

Cela va de Paul Eluard, Jacques Prévert, Andrée Chedid à des slameurs actuels, en passant par des poètes de la Société des Poètes Français et des textes d’enfants.

Voilà 21 textes  choisis tous très différents. Ils ont en commun une certaine fougue et  un regard particulier sur la vie et notre monde.

J’espère que vous les aimerez.

Dites moi!

Je serais ravie de lire les textes, poèmes, chanson, slam que vous auriez aimé trouver ici. Envoyez les moi… Ce sera pour le florilège 2….

Merci!

Liberté de Paul Eluard

Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom

Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom

Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom

Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom

Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom

Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom

Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté.

Poésie et vérité 1942 (recueil clandestin)
Au rendez-vous allemand (1945, Les Editions de Minuit)

Ce que nous sommes de Andrée Chedid

Tu es radeau dans l’éclaircie
Tu es silence dans les villes
Tu es debout
Tu gravites
Tu es rapt d’infini
Mais tel que je suis
que j’écris que je tremble
Je te sais parfois
refroidi de toi-même
quand les fables et le sel t’ont quitté!
Je te sais
Tantôt mutilé
Tantôt espace
Tantôt épave
Ou illumination
Je te sais
disloqué par les parcelles du monde
Mais je te sais
De face
Dans la forge de ton feu.

Rebelle par Andrée Chedid

Je me révolte
Contre moi-même
Je suis en fronde
En jacquerie

Je m’insurge
Contre la vie
Je résiste
Et me rebelle
Je brandis
Mes étendards

Je rejette
Ce monde
Voué à mort
Et vieillesse

J’approuve
Nos temps étoilés
Ces temps lumineux
Où nos regards étincellent

Ces temps offerts
Entre un miracle
Et l’autre

Ces temps d’amour
Et de partage
Où l’on bondit
D’île en île
Bravant la nuit.

A une femme par Victor Hugo

 Enfant ! si j’étais roi, je donnerais l’empire,
Et mon char, et mon sceptre, et mon peuple à genoux
Et ma couronne d’or, et mes bains de porphyre,
Et mes flottes, à qui la mer ne peut suffire,
Pour un regard de vous !

Si j’étais Dieu, la terre et l’air avec les ondes,
Les anges, les démons courbés devant ma loi,
Et le profond chaos aux entrailles fécondes,
L’éternité, l’espace, et les cieux, et les mondes,
Pour un baiser de toi !

 En sortant de l’école par Jacques Prévert

En chanson par Yves Montant

 

En sortant de l’école
nous avons rencontré
un grand chemin de fer
qui nous a emmenés
tout autour de la terre
dans un wagon doré.
Tout autour de la terre
nous avons rencontré
la mer qui se promenait
avec tous ses coquillages
ses îles parfumées
et puis ses beaux naufrages
et ses saumons fumés.
Au-dessus de la mer
nous avons rencontré
la lune et les étoiles
sur un bateau à voiles
partant pour le Japon
et les trois mousquetaires des cinq doigts de la main
tournant la manivelle d’un petit sous-marin
plongeant au fond des mers
pour chercher des oursins.
Revenant sur la terre
nous avons rencontré
sur la voie de chemin de fer
une maison qui fuyait
fuyait tout autour de la terre
fuyait tout autour de la mer
fuyait devant l’hiver
qui voulait l’attraper.
Mais nous sur notre chemin de fer
on s’est mis à rouler
rouler derrière l’hiver
et on l’a écrasé
et la maison s’est arrêtée
et le printemps nous a salués.
C’était lui le garde-barrière
et il nous a bien remerciés
et toutes les fleurs de toute la terre
soudain se sont mises à pousser
pousser à tort et à travers
sur la voie de chemin de fer
qui ne voulait plus avancer
de peur de les abîmer.
Alors on est revenu à pied
à pied tout autour de la terre
à pied tout autour de la mer
tout autour du soleil
de la lune et des étoiles
A pied à cheval en voiture et en bateau à voiles.

Requiem pour un pays assassiné par Barnabé Laye

Je vous parle d’un pays réel
D’un pays pluriel avec ces multitudes
Ces ethnies comme des nations éternelles
Ses collines ses mornes ses forêts
Comme un mystère
Comme un au-delà
à portée du regard
Comme un au-delà
à portée du rêve

Sous ce doigt de silence par Michel Bénard

Sous ce doigt de silence
Qui contemple les anges,
Le livre de la mer est ouvert.
Sur l’autel de pierre calcaire,
Le charme est étrange
Aux sources de l’indéfinissable,
Les empreintes du palimpseste
Deviennent à jamais muettes.
Dans la voix des couleurs
Brûlent des lueurs d’exil,
Les carnets du mystère rêvent
Sur d’insolites et érotiques enluminures.
Les mots se métamorphosent,
Se juxtaposent sur la nacre
De vos lisses rives,
Des mots d’espoir et d’amour
S’échappent de vos lèvres.
Sous ce doigt de silence
Que contemple les anges,
Le livre de l’univers reste ouvert.

 Le poète dans les Etoiles par Marie-Claire Melchior

Dans une rêverie, un soir de clair de lune, J’ai demandé tout bas, à l’astre de la nuit,
 Ce que serait demain le monde d’aujourd’hui
Qui ne sait pas encore aimer sans haine aucune.
Peut-être est-ce Pierrot, peut-être quelques fées,
 Une voie née ailleurs .. mais on m’a répondu:
 » il ne faut pas pleurer un paradis perdu Comme un bonheur fané, dérisoire trophée.
 Si tu savais le beau, l’admirable prodige Qu’est la planète bleue accrochée en ton ciel,
Tu chercherais plutôt dans un émoi réel,
 Qui donc a pu créer l’œuvre jusqu’au vertige ?
Il est tant de hauts faits, tant de pauvres histoires!
Un enfant battu pleure, un enfant choyé rit;
Un frêle esquif vendu prend la mer et périt …
Survivre s’apparente aux plus noble victoires. »
 Je m’imagine alors cosmonaute poète
 Je contemple d’en haut l’ici-bas à conter Et saurai découvrir les raisons d’exister.
D’Espoir et de Beauté, je me ferai prophète.

La cible de Jean Moraisin

Cahin-caha, mes mots cahotent dans ma tête.
Couci-couça, ma rime explose de douleur
Pendant que les marchands déballent le malheur.
Bruit de culasse, argent…la Mort est à la fête!

Dans le tohu-bohu, je la sens qui s’apprête
À voler mon regard. Le ciel à sa couleur. Demain viendra le pain … mais, dans le haut-parleur,
D’un cri, la peur me dit que plus rien ne l’arrête.

Je dois courir, plus vite, oublier que pleurer
Ne me sauvera pas. J’apprends à me terrer
Sous le béton détruit… de ma petite école.

Dans le chaos, mon coeur écoute des tambours.
Fermant les yeux, je vois l’oiseau blanc qui s’envole.
J’égraine mon enfance en un compte à rebours.

Un jour viendra par Isabelle Gayet

Un jour viendra
Mon cœur
Sera trop plein, vraiment.

Pleins d’émotions étranges,
Plein d’amours incontrôlées,
Prêt à se rompre.
Alors, je le sais,
Il ralentira sa course folle,
Ses rires d’oiseau,
Frôlera le silence
Avant de gagner grande pénombre.

Ni tristesse;
Ni gémissements,
Mais grande paix de l’à Dieu;

L’infini m’aura saisie
Toutes craintes envolées.
Je m’endormirai,
Ravie,
Au pays des ombres
Où mon amour immense
Volera sa place.

Bêtes de somme par Henry Paul Pandaure

Arrachés au jardin de Lucie, projetés dans cet isocèle périple,
depuis l’ultime porte, sur le bleu outre mer, embarqués, les compagnons d’infortune
tapissaient l’obscure et chancelante antichambre de Charon.

De cette fosse moite où l’air était âcre
jaillirent les cris et derniers soupirs
ponctués par le son métallique des maillons captifs.

Indignés les clapotis se turent,
laissant les flots engloutir encore et encore
les malchanceux passés à trépas.

Et dans cette cacophonie babylonienne, comme un métronome,
le maître du chanvre rythmait la cadence tranchante du fouet,
fendant les chairs déjà endolories.

De cette interminable traversée,
ces morts vivants débarqués sur le ponton maudit de ces éphémères îles paradisiaques
rencontraient ainsi les trois redoutables; la faim, la peur et l’incessante douleur

A l’abris des regards par Sylvie Beyssen

À l’abri des regards,
Dans le secret des coeurs,
Poussent les émotions.
Choisi bien leur engrais
Et elles deviendront
Plutôt que des poignards,
Les tous petits bonheurs
De chaque instant passé.

Mille mondes par Iso Bastier

Passée ma coquille de verre
Je ressens cette Terre ronde.
On me reçoit, on m’insère
Dans plein de petits mondes…

Mon corps de papier froissé
Vibre des couleurs de la vie.
Il danse pour ne pas angoisser
Avec celui qui croise son envie.

Mon esprit cherche l’équilibre
Mon âme est une bohémienne
Ma pensée lutte pour être libre
Ma main se tend vers la tienne

Mon cœur est tout un poème
Ma foi est une vaste aventure
Au loin mon habit se promène
Dévoilant ma véritable nature

Passés l’écorce et le fil de fer,
Les soleils blancs, les lunes blondes,
De rencontres en transferts
Je visite mille petits mondes.

Mille corps, mille âmes, mille esprits…
Une part de moi en plus petit.
Mille cœurs, mille corps, mille mains…
Mille mondes possibles pour demain.

Le verbe avoir par Daniel Maximin

Le verbe Avoir
n’a pas d’avenir
passé décomposé
imparfait possessif

le verbe Faire
est sans passé
futur simple
au présent donné

et le verbe Être
bien conjugué
c’est l’avenir
à faire passer

Poèmes d’enfants

Les poèmes cités sont issus du livre anthologie poétique » Les Petites Plumes Caudaciennes « aux éditions les Poètes Français.

Afrique par Élise Vinhas 6e /5e

J’ai vu des robes marron, noires, tachetérobe marron, noir, tachetées et zébrées.
Qui se mêlaient dans une danse de survie entêtée.
J’ai entendu les pas lourds des éléphants se déhanchant dans la savane.
J’ai senti la chaleur en filigrane.
Dans mes rêves d’ailleurs mon cœur bat au rythme des tambours.
Mon esprit s’évapore et scrute les alentours.
Je respire les parfums de la terre rouge et de l’air brûlant.
Mon corps s’éveille et rompt le  vendredi.
Afrique aux milles couleurs, aux milles senteurs, au milles airs.
Aux oiseaux qui s’élèvent, aux fauves qui rugissent et aux girafes qui s’élancent,
Mon chant s’inspire de ta liberté et de ta cadence.
Mon cœur palpite et envoie pour toi des prières.

Le Sahara par Mélissa Morlet-Devred 6èm/5èm

Sable doux et chaud,
Perché sur les dunes,
Sable fin et brillant,
Reposant au soleil.
Grain de sable si puissant,
Parcourant des kilomètres.
Sahara infini,
Qui porte les caravanes.
Sahara majestueux,
Qui endort le soleil,
Et berce les étoiles.

Charlie Hebdo par Marie Levesque 3e B

Ils ont dessiné des caricatures
Tu as répondu par la torture
Ils utilisaient des crayons
Tu as lancé des boulets de canon
Ils s’appelaient Charlie
Tu t’es senti trahi
Tu as sorti tes fusils
Ils ont été insolents
Tu as été violent
Ils avaient la liberté d’expression
Tu as commis une mauvaise action
Ils sont tous dans nos vies
Tu vas tomber dans l’oubli
Nous sommes tous unis
Vous, vous êtes tous maudits
Et moi, je suis …..Charlie

 

Un peu de slam et de chanson

Les Hautes Lumières par Fauve

Clip

Après la nuit,
Avant le jour,
Et à travers les roselières
Après la nuit,
Avant le jour,
J’irais chercher, les hautes lumières.
Aux innocents les mains pleines,
J’t’emmène lancer des médailles dans l’eau bleue des fontaines
Et cueillir à nouveau ces visions qu’on s’offrait autrefois,
Comme des couronnes.
Ces visions qu’on s’échangeait pour se dire, pour se rappeler,
Je suis veilleur, tu es musée.
Je veux sentir les feuilles de menthe craquer sous nos dents
Avec la chlorophylle qui s’échappe.
Et t’faire écouter le son de carillons qu’fait le claquement des drisses de pavillon
Contre les mâts, avec en fond le grand fracas de la mer qui rapporte,
Et au dessus la procession de cargo des nuages bas et blancs.
Je voudrais te faire rencontrer les femmes cyprines et les bolqueens
Qu’elles nous habillent de robes et de diadèmes au croisement d’Amsterdam,
Et d’la 80ème pendant que moi je te mettrais au poignet des bracelets de tissu
Qui deviendront des bracelets de fleurs, puis des rubans, puis des violons.
Je porte le blason d’mon clan,
J’l’ai désormais gravé sur la face visible de mon cœur,
Mais ça ne fait pas mal rassure toi au contraire,
J’ai fait broder nos souvenirs étincelant sur des manteaux de nuit
Qu’mon offert des frères tisserands drapiers de canut
J’ai à la main mes aussières, je suis prêt.
Après la nuit,
Avant le jour,
Et à travers les roselières
Après la nuit,
Avant le jour,
Je t’offrirai les hautes lumières.
Aux innocents les mains pleines je t’emmène plonger dans la Seine
Et nager dans les courants fort de Beauchamp,
Nager dans les rivières, remonter les ruisseaux,
Puis prendre un bain brûlant, où je laverais ta peau
Au lait d’ânesse, avant de sécher ton corps moi même
Comme avant, quand on était adolescent.
Je veux faire l’amour dans les champs, dans les clairières, dans les taxis,
Je veux faire l’amour partout, même sur les toits de Paris.
Je veux résider au creux de ton cou, et dans tes draps parfumés aux lilas,
Tandis qu’une madré enveloppé d’un châle rouge bénit nos fronts
En silence avec des croix de baume au camphre.
Je te montrerai comment décrocher les boules blanches des symphorines
Pour les éclater sous nos pieds et entre nos doigts,
Avant d’aller regarder la lumière d’un lampadaire qui rougeoie
Et qui vacille sur les berges du fleuve endormi,
Dont les risées de vent emplissent la surface.
Je veux offrir cette cigarette à ma mère,
Cette cigarette d’après la guerre et son odeur vanillé,
Je t’emmène voir le granit rose de ses îles qu’on ne peut pas déplacer
Mais c’est pour nous protéger,
Je t’emmène tout rejouer, peut être tout perdre,
Mais peut être aussi tout rafler, tout braquer, tout gagner
Après la nuit,
Avant le jour,
Et à travers les roselières
Après la nuit,
Avant le jour,
Je t’offrirai les hautes lumières.
Aux innocents les mains pleines je t’emmène voir
Taulet, Cavour, Sienne et Navone,
Toucher la faïence des rues de Lisbonne,
Et le marbre blanc, lisse et brillant des palais.
Je veux entendre les Salam des chauffeurs,
Et qui nous crie, les enfants je vous emmène à Orléans si ça vous plait.
Je veux t’offrir le tintement des couverts d’argent contre le cristal
Et les mots précieux des miens.
Je veux écouter les histoires des anciens encore et encore,
Ces histoires millénaires qui renaissent,
On s’est connu y a trois mille ans, on se retrouve maintenant,
Et nos enfants feront de même.
Je t’emmène loin des griffes de la colère, loin des regrets, loin des nausées,
Je t’emmène loin de la barbarie et des odeurs de kérosène brûlé,
Je t’emmène courir après des filles, après des garçons, après des rêves,
Et contempler les vivants, ces gens qu’on croise parfois
Et qui nous font tomber amoureux pour deux, pour trois.
On doit encore parcourir la terre,
On doit trouver cent mille sœurs et cent mille frères,
Pour plus jamais être seul dans les cimetières,
Alors sur la colline du Palatin, par dessus les dômes byzantins
Bientôt nous serons postés, nous armerons nos flèches de diamants,
Pour devenir sagitaires et décrocher, les hautes lumières
Après la nuit,
Avant le jour,
Et à travers les roselières
Après la nuit,
Avant le jour,
Je t’offrirai les hautes lumières.
Après la nuit,
Avant le jour,
Et à travers les roselières
Après la nuit,
Avant le jour,
Je t’offrirai les hautes lumières.

Gibraltar par Abd Al Malik

Clip

Sur le détroit de Gibraltar, y a un jeune noir qui pleure un rêve qui prendra vie, une fois passé Gibraltar.
Sur le détroit de Gibraltar, y a un jeune noir qui se d’mande si l’histoire le retiendra comme celui qui portait le nom de cette montagne.
Sur le détroit de Gibraltar, y a un jeune noir qui meurt sa vie bête de « gangsta rappeur » mais …
Sur le détroit de Gibraltar, y a un jeune homme qui va naître, qui va être celui qu’les tours empêchaient d’être.
Sur le détroit de Gibraltar, y a un jeune noir qui boit, dans ce bar où les espoirs se bousculent, une simple canette de Fanta.
Il cherche comme un chien sans collier le foyer qu’il n’a en fait jamais eu, et se dit que p’t-être, bientôt, il ne cherchera plus.
Et ça rit autour de lui, et ça pleure au fond de lui.
Faut rien dire et tout est dit, et soudain … soudain il s’ fait derviche tourneur,
Il danse sur le bar, il danse, il n’a plus peur, enfin il hurle comme un fakir, de la vie devient disciple.
Sur le détroit de Gibraltar y’a un jeune noir qui prend vie, qui chante, dit enfin « je t’aime » à cette vie.
Puis les autres le sentent, le suivent, ils veulent être or puisqu’ils sont cuivre.
Comme ce soleil qui danse, ils veulent se gorger d’étoiles, et déchirer à leur tour cette peur qui les voile.
Sur le détroit de Gibraltar, y’a un jeune noir qui n’est plus esclave, qui crie comme les braves, même la mort n’est plus entrave.
Il appelle au courage celles et ceux qui n’ont plus confiance, il dit : « ramons tous à la même cadence ! « .
Dans le bar, y a un pianiste et le piano est sur les genoux, le jeune noir tape des mains, hurle comme un fou.
Fallait qu’elle sorte cette haine sourde qui le tenait en laisse, qui le démontait pièce par pièce.
Sur le détroit de Gibraltar, y a un jeune noir qui enfin voit la lune le pointer du doigt et le soleil le prendre dans ses bras.
Maintenant il pleure de joie, souffle et se rasseoit.
Désormais l’Amour seul, sur lui a des droits.
Sur le détroit de Gibraltar, un jeune noir prend ses valises, sort du piano bar et change ses quelques devises,
Encore gros d’ émotion il regarde derrière lui et embarque sur le bateau.
Il n’est pas réellement tard, le soleil est encore haut.
Du détroit de Gibraltar, un jeune noir vogue, vogue vers le Maroc tout proche.
Vogue vers ce Maroc qui fera de lui un homme …
Sur le détroit de Gibraltar …  sur le détroit de Gibraltar …
Vogue, vogue vers le merveilleux royaume du Maroc,
Sur le détroit de Gibraltar, vogue, vogue vers le merveilleux royaume du Maroc …

SOS d’un SMS en détresse Par Fred de Mai

Né sans intérêt,
D’un pouce baladeur
Et du clavier tapageur,
D’un mobile à clapet.
Je suis un mode d’expression,
Un mode de pression,
De façon répétée,
Sur des touches usées.Ne me cherchez pas sur Mentor,
Ou même aux abords,
Je n’ai rien d’officiel,
Plutôt superficiel.
Pour l’éducation nationale,
Je suis une déformation anormale,
Une compression de mot,
Que l’on nomme texto.Tantôt virus,
Cheval de Troie invictus,
J’infecte le quatrain,
Je bafoue l’alexandrin,
Et ampute son pied,
En un texte abrégé,
Sorte d’ergot,
Comme de l’argot.Tantôt rictus,
Deux points sur parenthèse ou plus,
Mélange de symboles
Que l’on prononce LOL.
Je suis sibyllin,
Pour les puritains,
D’un français littéraire,
Issu d’un autre millénaire.Plus remue ménage
Que remue méninges,
Je m’écris en phonétique
Façon tecktonik.
Avec moi, pas de galère,
Je zappe la grammaire.
Et de l’orthographe,
Je suis l’épitaphe.Pour certain aberration,
Pour d’autre évolution,
Je suis la variante,
D’une langue vivante,
Résidu de langue maternelle,
Réduite à l’essentiel.
J’escagasse le Français,
Jusqu’à l’abstrait.Je sais que j’exagère,
Sur texto ou messenger,
Que je ne respecte rien,
Au grand dam des académiciens.
Pourtant je rêve de mots,
Qui vont crescendo,
Jusqu’à l’extase,
Pour enfin devenir phrase.Je suis un SMS,
Fait de mots en détresse,
Jetés sur un écran,
Pour les rendre plus scintillants.
Moyen de communication,
Des nouvelles générations,
Pour qui encre et papier,
Font partie du passé.

Sonotone par MC Solaar –

Clip

J’ai des rides et des poches sous les yeux
Les cheveux poivre et sel et l’arthrose m’en veut
À chaque check-up ça n’va pas mieux
J’ai la carte vermeil et la retraite, j’suis vieux
Les blouses blanches analysent ma pisse
Testent ma prostate, me parlent d’hospice
Les gosses dans le bus me cèdent leur place
Ah, ah, et quand j’me casse
Ils parlent en verlan style « tema l’ieuv »
Si les mots sont pioches c’est ma tombe qu’ils creusent
Mais je dois rester droit malgré mon dos
Ma scoliose et c’salaud de lumbago
J’étais une sommité, la qualité
J’ai bien travaillé, j’étais respecté
De juvénile, à pré-retraite
Je n’ai pas profité, ma vie j’ai raté

Maintenant quoi ? Tu veux que je fasse du jogging ?
Rattraper les années avec du bodybuilding ?
Mettre de l’anti-rides à la graisse porcine ?

 

Passe clean avec peeling et lifting
Ça sonne faux, je veux le feu, la forme
Déformer le monde monotone et morne
Comme chaque printemps me pousse vers l’automne
Vers le sonotone, j’perds le sonotone

J’perds le sonotone (x16)

J’suis prêt à appeler les forces des ténèbres
Dévertébrer le verbe de toutes mes lèvres
Pour devenir celui qui gambadait dans l’herbe
J’lève la main gauche et déclare avec verve
Être prêt, pour la face ou l’envers
Pacte avec Dieu ou pacte avec l’enfer
J’veux … l’élixir, la luxure
Le luxe d’être permanent comme le clan Klux Klux

Toi,
Viens à moi
Tu deviendras
Explosif comme l’Etna
Agenouille-toi
Et regarde vers le bas

 

(Agenouille-toi et regarde vers le bas)
Vers le sonotone, j’perds le sonotone

J’perds le sonotone (x16)

Qu’est-ce qui s’passe ? J’me sens revivre
De vieux papillon je passe à chrysalide
J’étais impotent, maintenant ma peau s’tend
Comme à 20 ans, j’ai avalé le printemps
Jeune, fun, j’brille comme un gun neuf
J’ai du sang neuf, je veux mille meufs
Plus mille potes de Bangkok à Elbeuf
Le tout si possible arrosé de mille teufs
Car tout est vicié, cercle vicieux
Là-bas la vessie, ici la calvitie
À toi merci, j’ai les preuves de ton oeuvre
La jeunesse éternelle pour réécrire mon oeuvre
Résurrection, retour de l’érection
De l’action quand avant c’était fiction
Retour de la libido, des nuits brèves
Des alibis bidon pour réécrire le rêve

Elle
Belle ..
Citadelle assiégée
Par une armée rebelle
Moi
En émoi …
Escaladant la pierre
Pour finir dans ses bras

J’peux l’faire, j’ai le feu, la forme
Transform’ mon monde monotone et morne
Avaler le printemps, recracher l’automne
Parce que rien n’se perd et tout se transforme

Parce que rien n’se perd et tout se transforme
Vers le sonotone

J’perds le sonotone (x16)

(J’aurais voulu te dire …)
J’aurais voulu te dire que je m’en vais
(J’aurais voulu te dire que je m’en vais, que je m’en vais …)
J’aurais voulu te dire que je m’en vais

 

Merci d’être arrivé jusqu’ici…

La suite dans un florilège 2….à venir

A bientôt,

Chrismali

 

 

 

 

Forêts natales – Magnifique expo sur masques et gardiens de reliquaire d’Afrique équatoriale – Quai Branly

Le musée du Quai Branly nous offre une remarquable immersion dans l’art et les traditions des peuples d’Afrique équatoriale atlantique.

L’exposition nous démontre, au travers d’un parcours géographique dans cette zone de forêts chaudes  humides avec ces méandres  fluviaux, l’aspect traditionnel et cultuel des objets présentés; plus de 325 masques et figures de reliquaires tous différents provenant principalement de 4 peuples d’origine bantoue  sur des périodes allant du 17 ièm siècle au début du 20 ièm siècle.

Cette vaste région s’etend du Sud du Cameroun, à l’Est la République de Guinée équatoriale, à l’Ouest de la République du Congo et au sud la République gabonaise.

Cette région a connu de nombreux mouvements migratoires d’origines bantoue et possède une grande tradition sculpturale liée au culte des ancêtres et aux masques d’esprit.

L’exposition présente les principaux styles et la production artistique des nombreux groupes .  Elle révèle la créativité et l’originalité exceptionnelle des arts de chacun des peuples de la forêt équatoriale atlantique.

Les Fang  et les Kwele, peuples du Nord de l’Afrique,

Les Fang

Ils sont reconnaissables avec leurs statues, gardiens de reliquaires représentant l’ancêtre qui protége leur bien si précieux,  les ossements, les reliques familiales contenus dans des boîtes d’écorces cousues.

Les statues Fang ont une tête bien ronde, un ventre gonflé, des grands yeux ouverts, des bras et jambes fléchies, elles ressemblent a des enfants avec des muscles et chevelure d’adulte

Le corps de la statue de bois initialement blanc a été plongé dans un bain de vase et de plantes, teinture végétale lui donnant sa couleur presque noire. Le bois était enduit avec un mélange contenant de l’huile lors des cérémonies. C’est pourquoi, il donne l’impression de transpirer sous l’effet de la chaleur.

Fang – Forêts natales
Fang – Forêts natales
Fang – Forêts natales
Fang – Forets natales
Fang – Forêts natales
Fang – Forêts natales
Fang – Forets natales

Les Kwele

Au Nord, leurs masques anthropozoomorphes représentent les forces magiques des  ancêtres et esprits qui symbolisent également les animaux de la chasse ; gorille, éléphant, gazelle.

Kwele

Les Kota, peuple de l’Est

Le culte des ançêtres ressemble à celui des Fang mais les gardiens de reliquaires ont une apparence particulière, une forme graphique, une apparence stylisée,  pour la grande majorité. Les statues sont recouvertes en partie ou totalement par des lamelles de cuivre et laiton Les statues veillaient sur les ossements des ancêtres.

Il est impressionnant de voir les variations de styles des  150 reliquaires quotas présentés.

Kota
Kota

Les Aduma et Galwa, Nzebi peuples du Centre

Les masques sont très différents; grands, colorés, accompagnés de fibres végétales parfois.

Ils étaient destinés à être portés lors de cérémonies rythmant la vie du village.

Ils se caractérisent par un jeu d’aplats de couleurs ocre, blanc et noir opposés.

Aduma Galwa
Aduma Galwa

Les Punu, peuples du Sud

Les Punu ont des masques très facilement identifiables.

Ils sont recouverts de kaolin( terre blanche, couleur de la mort).

Le visage présente des formes géométriques,  scarifications  représentant leur village d’origine  , les cheveux ont de belles coiffures bien dessinées, les yeux sont étirés voir bridés – ce qui a donné à penser longtemps à une influence japonaise.

Ils sculptent des masques qui évoquent la première femme Mukaukila.

En savoir plus Article du Monde

 

2019 année pimentée – Actualités Chrismali

Salon Art et Liberté – Charenton

Du 17 janvier au 16 février 2019 –

Chrismali participe au salon Art et Liberté et expose 2 sculptures  « La grande volière » et « Comme un escargot »

Ce salon est un tour d’horizon de la création locale
et régionale dans sa diversité. Peintures, sculptures, photographies, techniques mixtes, gravures,
dessins…

Les invités d’honneur sont Benoit Gilardoni et Véronique LAFONT, 2 artistes dont les oeuvres abstraites se font poétiques dans
la sensualité de la matière, le rapport subtil entre graphisme et couleur.

 

 

 Noël d’Artistes, Galerie de l’Angle

45 rue des Tournelles 75003 Paris

du jeudi 20 au dimanche 23 décembre 2018 -14h-19h30

Art ticket – bijoux chambre à air . Chrismali
Esprit vélo – avec chambre à air Chrismali

 

collection-bijoux–tickets metro Chrismali

C’est la saison des cadeaux et des marchés de Noel, les tableaux miniatures et les bijoux s’exposent…

– Maisons-Alfort, le dimanche 25 novembre

– Paris 20, les vendredi 30 novembre et samedi 1er décembre

Portes ouvertes de Montreuil les 13 et 14 octobre 2018

 Montreuil  devient  artistique, gai, coloré, ouvert. Chez Francoise Darras, atelier 82, je présente  les zigotos (papiers découpés, tickets) , des tableaux tickets – des tous petits et des grands, des sculptures bois sculptés et techniques mixtes et des bijoux « nature et tous matériaux ».

Avec plein de petits riens, on peut faire beaucoup!

 

Vernissage le samedi 13 octobre à partir de 18h.
Au 40 rue Marceau, vous découvrirez ou retrouverez les drôles d’animaux de Françoise Darras, sculptrice, dame de fer à l’humour décapant et les photos de Sylvie Borrel

Participation à la vente aux enchères au profit de ATD Quart-Monde le 28 Mai

L’oeuvre sur tickets de métro  » Du rouge au noir, rébus de vie » a été adjugée!

Vente aux enchères Drouot – Chrismali

Exposition du 28 avril au 27 mai avec le Cercle des Artistes de Paris au Parc Floral de Paris

C’est la 5ième participation de Chrismali à cette manifestation.

J’aime y venir le matin, l’après-midi.. En cette saison le parc est magique, odeurs et couleurs sont des cadeaux…

J’aime la rencontre avec le public, tout public des enfants, centres aérés, promeneurs, amateurs d’art de tout âge.

J’aime  les échanges avec les autres artistes.

J’aime la convivialité, la bienveillance que l’association  Cercle des artistes de Paris crée et  entretient.

Vous aimerez aussi….

Je présente un thème « Enchevêtrement »  – oeuvres sur tickets de métro pour lequel j’ai obtenu le « Prix spécial du Jury » du Cercle des Artistes de paris

Page sur détournement des tickets de métro

Participation de Chrismali à l’expo du Cercle des Artistes de Paris
Univers Chrismali Expo du Cercle des Artistes de Paris au Parc Floral

Exposition à la Société  des Poètes Français

En ce début d’année, j’ai eu la grande joie de faire une exposition de mes sculptures  à l’espace culturel de La société des Poètes Français qui est la plus ancienne des associations poétiques et peut-être même, sinon la plus ancienne, du moins l’une des plus anciennes associations loi 1901 !

Elle a connu de grands présidents : Jules Romain, de l’Académie française, Edmond Haraucourt, auteur du célèbre « Partir c’est mourir un peu… » Pascal Bonetti qui domina la Société de sa haute stature pendant vingt ans et à qui l’on doit « Le jardin des poètes » à Auteuil.
Tous les grands noms de la Poésie française en ont fait partie : Paul Valéry, Jean Cocteau, Léopold Sedar-Senghor, Marie-Noël, Maurice Carême, Emile Ripert  …

J’étais au côté de Fady Ferhi, peintre de l’abstrait qui vous emporte vers des univers vibratoires chargés de couleurs et d’émotions.

 

Des amis et poètes se sont penchées sur mes oeuvres et m’ont offert des poèmes qui les accompagnent.

Janvier , février ,esseimage de  toiles .

Salon de Charenton Arts et Liberté

A l’occasion du 65 èm salon de Charenton, j’expose une de mes oeuvres tickets de métro « corps violets » au 65 ième salon de Charenton

Conservatoire de Créteil

Au conservatoire de Créteil du 9 au 24 janvier, 3 toiles inspirées par les oeuvres de Klimt sont présentées.

 

Expo Chrismali Reflets d’or Conservatoire de Créteil

Association des Grands voisins

Un projet avec l’association des Grands voisins  et le troc-shop, dont la monnaie est le ticket de métro non usagé cette fois, prendra place prochainement à l’occasion de la réouverture du site.

Création autour du ticket de métro avec atelier participatif et exposition…

BIJOUX

Et toujours des nouveaux bijoux…que vous pouvez découvrir dans ma boutique Chrismali

LE BLOG

En 2018, mes articles vous raconteront mes découvertes de bonnes idées, d’artistes et d’expositions artistiques.

Retrouvez un article sur la très belle exposition maintenan

t terminée Forêts Natales du Quai Branly,  et bientôt un article sur celle de César à Beaubourg

 

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A bientôt!

Que vive 2018 au mieux pour tous!

2018 année poétique, humaniste, solidaire .

Que la joie soit autour de vous et en vous, que le meilleur de chacun se révèle et nous emporte vers  plus d’ humanisme, que fleurissent les initiatives pour construire demain pour tous.

 

Malick Sidibé – Fondation Cartier – une exposition chaleureuse, vivante

Malik Sidibe et Paa Joe

L’expo

Une exposition joyeuse sur une période pleine d’espoirs,  d’envie de danse, musique, émancipation !

« Le bonheur est avec le monde », aimait à dire celui pour qui la photographie été, comme la vie, une aventure altruiste au jour le jour. Propos d’André Magnin, commissaire de l’exposition.

Un an après la disparition de l’artiste, la Fondation Cartier rend hommage à Malik Sidibé et présente  « Mali Twist », une grande exposition rétrospective qui réunit  ses photographies les plus exceptionnelles et emblématiques ; des tirages d’époque réalisés par lui-même de 1960 à 1980 ;  prises de vue de soirées et  ensemble de portraits inédits.

C’est une plongée dans les années 1960, Malik Sidibé surnommé « l’oeil de Bamako » a su saisir la vitalité de la jeunesse bamakoise et imposer son style unique, reconnu.

En 1962

Le tout est accompagné par une bande son entraînante mêlant chansons de diverses périodes.

Bio

Biographie reprise de  artnet  et André Magnin

Malick Sidibé est un célèbre photographe malien. Il travaille essentiellement le noir et blanc, ses photos captent des portraits vivants et des scènes de fête.

Ses œuvres les plus célèbres présentent la culture pop et la vie nocturne de la capitale malienne en plein essor, montrant des jeunes gens en tenue élégante poser pour des portraits de studio sur un fond dont les motifs vont de pair avec leurs vêtements et leurs poses ou sont délibérément en totale contradiction.

« Le visage de quelqu’un, c’est un monde », déclare-t-il. « Quand j’en capte un, je vois le futur du monde ». Né en 1935 ou 1936 à Soloba au Mali dans une famille de paysans, il grandit en aidant son père berger et entre à l’école à l’âge de 10 ans. Remarqué pour son talent artistique, Sidibé est choisi pour étudier à l’École des artisans soudanais puis travaille comme apprenti au studio Photo Service de Gérard Guillat-Guignard où il développe ses compétences et son intérêt pour la photographie.

Il ouvre le Studio Malick en 1962 dans le quartier de Bagadadji, au cœur de Bamako. Il  s’implique dans la vie culturelle et sociale de la capitale, en pleine effervescence depuis l’Indépendance. Devenue une figure incontournable très appréciée par la jeunesse, Malick Sidibé est présent dans toutes les soirées où les jeunes découvrent les danses venues d’Europe et de Cuba, s’habillent à la mode occidentale et rivalisent d’élégance. En 1957 il est le seul reporter de Bamako à couvrir tous les événements, fêtes et surprises-parties. Le samedi, ces soirées durent jusqu’à l’aube et se poursuivent le lendemain au bord du fleuve Niger.

Il est reconnu à l’international, des expos solo lui sont consacrées, entre autres, au musée d’art contemporain de Chicago, au Stedelijk Museum d’Amsterdam et au Logis Pincé d’Angers. Il reçoit le Lion d’Or pour Lifetime Acheivement lors de la Biennale de Venise en 2007. Il meurt en 2016 à l’âge de 80 ans.

 

On en repart content avec  l’envie de se faire beau/belle et d’aller danser!

Une réussite!

Article l’express – Agnès B