Le surréalisme et l’objet – une très belle exposition du Centre Pompidou
Le surréalisme occupe une place essentielle dans l’histoire de l’art et des idées pour la première moitié du 20e siècle. Lors de sa fondation, en 1924, il affirme son ambition subversive, réinventer la création en mettant en avant l’inconscient et le rêve. Cette première phase du surréalisme est connue, celle qui suit beaucoup moins. En 1927, une partie de ses membres, parmi les plus influents, s’engage au Parti Communiste Français et, pour rendre compatible art et matérialisme dialectique, cherche de nouvelles pratiques pour bouleverser le réel.
Je suis allée voir cette exposition par hasard – en sortant de celle de Cartier Bresson, personne ne m’en avait parlé. Superbe hasard car jusqu’ici, je n’avais qu’une vision limitée principalement aux toiles célèbres de Dali, aux photos de Man Ray et objets de Duchamp.
L’exposition dans son ensemble, plus de 200 œuvres sont présentées, des premiers ready-made de Marcel Duchamp aux sculptures de Miró de la fin des années 1960 apporte un éclairage particulier sur ce grand mouvement artistique et particulièrement engagé, en continuelle recherche.
Il est évident que les orientations contemporaines actuelles sont dans la logique des préoccupations, des tentatives et orientations du mouvement surréaliste dès son origine. On peut regretter qu’il n’y est qu’une femme artiste présentée Dora Maar, les mannequins féminins d’Hans Bellmer étant eux très largement présents. L’exposition vous invite à découvrir des oeuvres qui interrogent, pleines de drôlerie, résolument actuelles pour certaines, le tout dans une atmosphère étrange ou lumières et sons donnent au lieu un caractère intimiste. Avis de Télérama