Le Palais de Tokyo, un musée toujours aussi surprenant et déroutant présente l’exposition « l’état du ciel »
Il y a des lieux rares comme celui-ci ou l’on va en se disant – que va t’il se passer?
Est ce que je vais comprendre, aimer, détester, être indifférent, être furieux?
Est ce que je vais apprendre quelque chose.
« L’état du ciel « au Palais de Tokyo donne a voir des propositions de l’attention active des artistes à l’état du réel, l’artiste étant le témoin de son époque; des données physiques, morales, économiques et politiques…
Un projet ambitieux en 3 parties – Le volet 1 a débuté le 14 février.
Une petit anecdote et des photos, c’est ainsi que je vais vous donner ma perception de cette exposition.
Le Palais de Tokyo, c’est grand et parfois on passe même des salles gigantesques. C’est ainsi que vers la fin de la visite, j’ai eu envie de refaire des photos des grandes peintures tags et que j’ai découvert un espace ou je n’étais pas allée.
La partie « Des choses en moins , des choses en plus ». (14 février -2 mars)
Vu de loin, des personnes qui déambulent dans un grand espace quasi vide et parmi elles, 2 vélos qui roulent…
Insolite! En regardant mieux, je vois une femme seule nue qui elle aussi marche, s’arrête, prend des mesures de son corps avec un mètre ruban, les annonce à haute voix, les inscrits au sol, les additionne ou les multilplie.
A bien y regarder il y a également des dessins au mur et sur les vitres de corps et de leurs mesures.
C’est clair, une performance est en train de se passer sans bruit – sans presque personne, devant mes yeux.
Voici une courte vidéo d’ Esther Ferrer, artiste espagnole engagée qui a débuté sous le régime de Franco ses performances. C’et elle qui est à l’origine de cette performance http://videos.arte.tv/fr/videos/exposition-hommage-a-l-artiste-espagnole-esther-ferrer–7400822.html
Je visite tout l’espace , il y également comme une cabine préfabriquée trouée d’ou on a une perception différente des choses. un objet marqué « essayer moi », un kit de présentation, modulable pour exposition ou autre qui tiend dans une sorte de grande malle. et des visiteurs qui se promènent intrigués.
En repartant, je croise un groupe et les entend parler.
» Tu as vu la femme nue dans l’espace? »
Un autre renchérit » Tu as vu les vélos? »
Et un 3èm qui questionne « Nus aussi? »
Cela m’a fait rire , sourire et j’espère que vous aussi.
Il est des lieux comme celui-ci qui vous font modifier la perception des choses – qui vous surprennent, banalisent et vous ouvrent … Ce n’est pas la 1ère fois que cette sensation curieuse se produit au Palais de Tokyo.
La partie « Nouvelles histoire de fantômes » -(14 février- 7 septembre)
Il s’agit ici d’une grande installation vidéo qui vous immerge dans une réflexion – proposition sur la perte des êtres qui vous entourent. C’est traité comme un mur des lamentations qui s’installe aussi au sol…
On peut survoler ou y passer des heures à tout décoder, tenter de comprendre ou seulement regarder ces images seules ou composées qui créent un univers calme et impressionnant. Une oeuvre qui ne vous laisse pas indifférent.
Réalisation Georges Didi-Huberman et Arno Gisinger
Découverte au Little Palais, Henrique Oliveira et sa sculpture installation Baitogogo
L »artiste brésilien a construit sa petite forêt à partir de déchets de palettes qu’il a intégré dans la structure du batiment.
C’est beau et Chris a beaucoup aimé! C’est le petit bonhomme rouge en photo, il m’accompagne souvent, lui ou un autre Chris, ou un Ma ou un Li.
Allez-vous voir cette exposition?
Si vous le voulez bien, faites-moi part de vos surprises et observations.